Rencontre avec la chercheuse Sarah Côté-Delisle

Sarah Cote Delisle
Photo : Cégep Garneau

Afin de vous faire découvrir la vitalité de la recherche au Cégep Garneau, le Bureau de la recherche propose une série de rencontres avec nos professeures-chercheuses et professeurs-chercheurs.

Aujourd’hui, nous allons à la rencontre de Sarah Côté-Delisle, professeure au Département des sciences sociales - Anthropologie et chercheuse. Détentrice d'une maîtrise en anthropologie complétée par un DESS en enseignement collégial, les intérêts de recherche de Sarah portent sur les changements de comportements et le développement durable. Elle développe et utilise les processus d’innovation ouverte du Living Lab et la méthodologie du Design Thinking dans ses recherches.

Si tu devais te présenter en tant que chercheuse en quelques mots, que dirais-tu?

Je suis une chercheuse « verte » dans deux des sens du terme ! D’abord, je suis encore une novice en recherche subventionnée. Puis, les deux projets de recherche sur lesquels j’ai été impliquée à Garneau concernent l’écoresponsabilité, soit les changements de comportements en lien avec la réduction des contenants de boisson à usage unique ou avec la mobilité durable.

J’ajouterais à cela que ces deux expériences sur le terrain m'ont permis de sortir des sentiers battus en recherche en développant mon expertise dans l’application des outils conceptuels et méthodologiques des sciences sociales à travers des processus participatifs et collaboratifs favorisant l’innovation sociale.

    Comment la communauté étudiante bénéficie-t-elle de tes activités de recherche?

    Mes activités de recherche me permettent assurément de développer un lien privilégié avec les étudiantes et les étudiants en leur offrant l’opportunité de vivre leur première expérience en recherche en participant à différentes étapes de ma démarche scientifique. Dans le cadre du projet portant sur les changements de comportements en mobilité durable, une « équipe d’enquête » de 4 étudiantes et étudiants en sciences humaines a d’ailleurs été formée pour rencontrer les membres de la communauté Garneau afin de mieux cerner leurs habitudes de déplacement et leurs souhaits par rapport aux mesures à mettre en place au Cégep pour favoriser leur adoption de comportements de mobilité durable.

    Par la bande, mes expériences de chercheuse m’ont sensibilisée à l’importance de trouver des façons de contribuer à la valorisation des sciences humaines en faisant la promotion de l’éclairage pertinent qu’elles peuvent apporter à la compréhension des différents phénomènes sociaux complexes, voire au changement social. En ce sens, cette session-ci, je suis investie auprès de l’un des groupes du cours d’Initiation pratique aux méthodologies des sciences humaines auquel j’ai proposé de donner un réel mandat qui aura de réelles retombées. J’offre aussi mon support sporadiquement, à différentes étapes de sa réalisation. En étant actuellement à questionner leurs pairs du programme, ces étudiantes et étudiants pourront fournir par la suite quelques pistes de réponse en lien avec la théorie de l’autodétermination aux profs de ce programme qui en sont à finaliser l’élaboration de sa future mouture.

      Quels avantages trouves-tu à faire de la recherche en plus de ton travail comme professeure?

      Je suis curieuse et j’aime toucher à tout. Faire de la recherche nourrit donc cela ! L’enseignement et la recherche m’apparaissent comme des vases communicants. L’un nourrit l’autre. En effet, étant emmenée à enseigner la démarche scientifique dans le programme de sciences humaines, m’investir dans des projets de recherche me permet de passer de la théorie à la pratique pour ensuite être plus à même de soutenir les étudiantes et les étudiants dans leurs propres apprentissages. En somme, ces expériences concrètes de recherche font de moi une professeure plus « complète ».

      Je me sens choyée d’œuvrer dans un milieu de travail qui m’offre ces opportunités d’en faire un terrain d’étude où développer mon expertise tout en alimentant les réflexions pour, je le souhaite, contribuer à un changement par ou pour la communauté Garneau !

        Si tu devais donner un conseil à une personne débutante ou qui aimerait tenter une première expérience en recherche, quel serait-il?

        Je lui conseillerais de « lever la main » ! Autrement dit, je l’inviterais à passer faire un tour au Bureau de la recherche autant pour s’informer sur ce qui se fait à Garneau en recherche, ou plus largement dans le réseau collégial et en interordre, pour y manifester son intérêt à se lancer en recherche. L’expertise développée au sein de ce Bureau est d’un grand support pour se familiariser avec les rouages du milieu de la recherche, en passant par la demande de subvention jusqu’à la prise en compte des politiques encadrant les aspects éthiques. Aussi, le Bureau de la recherche est un « entremetteur » qui, en me mettant en contact avec des collègues intéressés ou impliqués en recherche au Cégep et à l’externe, m’a ouvert les premières portes. Je lui en suis très reconnaissante !

          Pour en apprendre plus sur ses activités, vous pouvez aussi consulter son Portrait de chercheuse.

          Vous souhaitez vous aussi plonger dans l’aventure de la recherche? Communiquez avec Mathieu Dalvai, conseiller pédagogique au Bureau de la recherche.

          L'équipe du Bureau de la recherche