Gilles Pellerin, professeur de Lettres

Gilles Pellerin

Votre mot préféré?
Marie Taillon.

Le son, le bruit que vous affectionnez?
Un arpège en mi bémol majeur au piano, comme dans le Cinquième Concerto de Beethoven.

Votre saison préférée?
L’automne.

Une destination voyage de rêve?
Samarcande. On ne réalise pas tous ses rêves…

Un dicton ou un proverbe qui vous décrit le mieux?
« La vie est bonne pour ses enfants », dicton… inventé qui rend compte de mon état d’esprit général, si bougonneux, si chialeux que je sois.

Un personnage historique que vous aimeriez rencontrer?
(Il ne s’agit pas encore d’un personnage historique, car il est toujours de ce monde.) Du temps de mes études, mes deux colocataires et moi nous étions demandé qui nous aimerions accueillir comme quatrième convive à notre table. La vie m’a permis par la suite de mener un entretien avec mon invité imaginaire lors d’un festival et de l’amener à chanter « Les gens de mon pays » a cappella. Devant nous, les gens pleuraient. Merci, Gilles Vigneault. Certains rêves se réalisent…

Un autre métier que vous auriez aimé pratiquer?
Quand j’étudiais au cégep, je projetais de changer de métier tous les deux ans, ce que j’ai fait jusqu’à l’âge de 38 ans quand j’ai compris que je resterais prof. Mon inconstance professionnelle m’a donné l’occasion de travailler dans une boîte à chanson, dans le monde du commerce, à la radio, de faire de la critique puis de la chronique littéraire, d’être pigiste. J’ai fondé deux maisons d’édition, j’ai écrit des livres, j’ai mené une vie associative très riche. En définitive, ce que je voulais faire, je l’ai fait. Surtout, cela m’a permis d’assouvir la grande passion de ma vie : la littérature.

De quelle habitude voudriez-vous vous débarrasser?
D’accepter tout ce qu’on me propose, même si je n’ai ni le goût ni le temps de le faire. Bonne nouvelle : je travaille fort à ne plus travailler.

Un accomplissement dont vous êtes le plus fier?
J’hésite – L’adoption à l’Unesco de la convention internationale sur la diversité culturelle au terme d’années de travail mené par la Coalition canadienne et nos alliés. ou La réalisation du festival Québec en toutes lettres consacré à Borges.

Un rêve à réaliser ou un défi à relever?
Je vis avec la femme que j’aime depuis ma jeunesse. Nos enfants et nos petits-enfants vivent à proximité. Je n’ai jamais rêvé de pareille situation, faute d'avoir pressenti que nos petites fêtes ressembleraient à un rêve éveillé. On réalise parfois certains rêves qu’on n’a pas faits.

Vous êtes plutôt ville ou campagne?
Ville.

Nommez une chose dont vous ne pourriez plus vous passer?
Mes carnets de notes.

Quel est votre meilleur souvenir du Cégep Garneau?
Entendre les étudiants sortir de classe en disant : « Je ne pensais pas que c’était ça, aller à l’école ».