Rencontre avec un chercheur de Garneau: Alexandre Jobin-Lawler

Alexandre Jobin
Photo : Service de l'Audiovisuel

Afin de vous faire découvrir la vitalité de la recherche au Cégep Garneau, le Bureau de la recherche propose une série de rencontres avec nos professeures-chercheuses et professeurs-chercheurs.

Aujourd’hui, nous allons à la rencontre d’Alexandre Jobin-Lawler, professeur au Département des sciences sociales - Anthropologie et chercheur. Détenteur d’une maîtrise en anthropologie, Alexandre est un expert en développement international, en relations interculturelles et en internationalisation de l’éducation au collégial. Ses intérêts de recherches portent principalement sur l’intégration et la réussite scolaire des étudiantes et des étudiants, notamment les athlètes au collégial.

Comment te décrirais-tu en tant que chercheur en quelques mots?

Je suis un chercheur qui a roulé sa bosse ! J’ai eu la chance de réaliser, avec un collègue en histoire, Matthieu Boutet-Lanouette, près de dix recherches dans le milieu collégial québécois. Je me suis intéressé à la mobilité étudiante et enseignante internationale, puis, plus récemment, à l’intégration au collégial et la réussite scolaire des étudiant(e)s-athlètes du collégial.

Quand as-tu commencé tes premières recherches au Cégep et dans quelles circonstances?

Ma première recherche fut réalisée en 2010-2011. Je venais d’arriver comme nouveau professeur à temps partiel en anthropologie/sociologie au CNDF. Comme je n’étais pas à temps plein et que j’avais quitté mon ancien emploi, j’ai vu l’opportunité de compléter ma tâche avec une première étude. Un professeur passionné de la recherche qui travaillait avec moi, Éric Richard, m’avait alors donné un coup de main en me transmettant plusieurs informations pertinentes en matière de recherche au collégial (subventions, impacts sur la tâche, réseau de diffusion des résultats, etc.).

De quelle façon tes étudiantes et tes étudiants bénéficient de tes activités de recherche?

J’ai l’habitude de leur parler de mes recherches en me présentant lors de mon premier cours en début de session. Le simple fait de les informer que la recherche existe au collégial est selon moi un bon début. Puis, je me sers de mes connaissances et d’exemples très souvent lorsque je leur présente des travaux à faire qui requièrent des habiletés en lien avec la collecte de données, par exemple (entrevues semi-dirigées ou observation participante). Je leur transmets aussi certains résultats de recherches qui peuvent les intéresser, par exemple à propos des études réalisées concernant la réussite des étudiant(e)s-athlètes.

Quels avantages trouves-tu à faire de la recherche en plus de ton travail de professeur?

Il existe des avantages liés aux connaissances du milieu. Comme mes recherches se concentrent sur certains groupes d’étudiantes et d’étudiants et leurs activités périscolaires ou parascolaires (séjours internationaux, stages internationaux, activités internationales, pratique sportive au collège, etc.), je suis maintenant en mesure de mieux comprendre leurs réalités et d’en parler, sans tomber dans les stéréotypes et préjugés. J’ai donc une meilleure connaissance de mon milieu de travail et je peux m’exprimer sur ces populations étudiantes à partir de données probantes à leur sujet. De plus, la recherche me permet de me mettre à jour sur des sujets d’actualité au Cégep, comme la réussite scolaire et les mesures d’aide à la communauté étudiante. De façon plus « pratique », la recherche et les tâches que cela implique (lecture, écriture, réflexion, réunion, rencontres, communications, etc.) me permettent de varier mon travail, en la combinant avec l’enseignement de ma discipline.

Est-ce possible de faire de la recherche, de l’enseignement et de jongler avec sa vie personnelle tout à la fois?

Oui, cela est possible. Il reste qu’en recherche, comme en enseignement, il y des moments où le travail devient plus intense qu’à la « normale ». Il faut donc donner parfois un coup supplémentaire pour passer à travers les étapes de la recherche, notamment les moments où il faut déposer les demandes de subvention. Le travail en été ou durant d’autres périodes de congé est aussi parfois nécessaire afin de s’assurer de l’avancement des travaux de recherche. Je me souviens avoir passé un 1er janvier à travailler sur une demande de recherche que nous devions déposer à la fin du même mois.

Pour en apprendre plus sur ses activités, vous pouvez aussi consulter son portrait de chercheur.

Vous souhaitez vous aussi plonger dans l’aventure de la recherche? Communiquez avec Mathieu Dalvai, conseiller à la recherche et au développement institutionnel au Bureau de la recherche.

L'équipe du Bureau de la recherche