Rencontre avec une chercheuse de Garneau : Marianne Gravel

Marianne Gravel
Photo : Audiovisuel

Afin de vous faire découvrir la vitalité de la recherche au Cégep Garneau, le Bureau de la recherche propose une série de rencontres avec nos professeures-chercheuses et professeurs-chercheurs. Aujourd’hui nous vous invitons à aller à la rencontre de Marianne Gravel, professeure au Département d’histoire de l’art et cinéma, et chercheuse. Dans une entrevue exclusive, elle nous raconte son parcours de chercheuse.

Marianne Gravel est une chercheuse attentive aux formes actuelles d’éducation artistique, en particulier d’éducation cinématographique. Elle s’intéresse aux enjeux liés à la citoyenneté et à la médiation culturelles. Elle cherche à savoir par exemple, comment les étudiantes et étudiants peuvent se construire à travers les arts et la culture. Elle essaie d’imaginer la place que les établissements d’enseignement pourraient jouer pour favoriser des contacts porteurs entre les jeunes et les arts.

C’est à l’automne 2019 que Marianne a terminé son projet de recherche intitulé « Le cinéma québécois dans l’environnement collégial : le potentiel éducatif d’un patrimoine cinématographique commun. » Pour ce faire, elle avait reçu un financement du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur via son Programme d'aide à la recherche sur l'enseignement et l'apprentissage (PAREA).

Si tu devais te présenter en tant que chercheuse en quelques mots, que dirais-tu ?

    Je crois que je suis très intriguée par les liens que tissent les humains avec les arts, par la place que prend la culture dans nos vies, nos apprentissages, notre identité. Je crois être très stimulée par ces questions et, avec ça, vient l’énergie nécessaire pour faire avancer mes projets.

    Quand as-tu commencé tes premières recherches au Cégep et dans quelles circonstances ?

      J’ai débuté en 2017, dans le cadre de l’élaboration d’un projet conjoint avec l’INRS Urbanisation Culture et Société portant sur le potentiel éducatif des films québécois.

      Quels avantages trouves-tu à faire de la recherche en plus de ton travail de professeure ?

        Je trouve que la recherche permet d’actualiser ses connaissances; c’est très stimulant sur le plan intellectuel. Ça permet surtout de très belles rencontres, des réflexions et des dialogues, autant avec les personnes participantes (des professeur(e)s, des étudiant(e)s) qu’avec d’autres chercheuses et chercheurs ou les personnes du milieu. Également, ça permet d’explorer des univers qui sont loin du nôtre. Un professeur de mathématique (Laurent Pelletier) et un sociologue spécialisé en herméneutique (Christian Poirier)… ça donne une équipe étonnante et des discussions formidables. Je n’avais jamais vécu une telle aventure interdisciplinaire.

        Comment tes étudiantes et étudiants bénéficient-ils de tes activités de recherche?

          Le projet touche de près à une des matières que j’enseigne, le cinéma québécois. Mieux comprendre la façon dont les étudiantes et étudiants « reçoivent » le cinéma québécois m’éclaire beaucoup. Je comprends un peu mieux ce qui est susceptible de les captiver et ce qui pourrait les faire décrocher. Je peux ainsi m’ajuster.

          Si tu devais donner un conseil à une chercheure ou un chercheur débutant ou qui aimerait tenter une première expérience en recherche, quel serait-il ?

            Je crois qu’il faut sentir qu’on a de l’énergie en banque. Je lui dirais de bien cibler ce en quoi elle ou il excelle, puis ses sphères de compétences. C’est là où il faut chercher de l’aide, des avis, du soutien. Avoir un mentor scientifique est très précieux pour une chercheuse ou un chercheur émergent. Il faut aussi s’entourer de collaboratrices et de collaborateurs en qui on a confiance et avec qui il est agréable de travailler.

            Qu’est-ce qui te motive au jour le jour dans ta recherche ?

              De savoir que c’est une petite goutte d’eau dans l’océan de la connaissance et d’une certaine compréhension de l’être humain. D’imaginer que ça puisse être utile dans l’univers scolaire, que des professeures et professeurs et des directions adhèrent doucement à l’idée que l’art et le cinéma peuvent être des outils pédagogiques au fort potentiel, s’ils sont bien présentés à la communauté étudiante. 

              Comment gères-tu les demandes de subvention, le stress et le temps que cela prend ? Est-ce difficile ?

                C’est long à faire, c’est très exigeant (les budgets, les échéanciers) et c’est parfois frustrant parce que ça empiète sur nos vacances ou nos temps libres. En même temps, c’est excitant parce ça peut être le début d’une aventure et qu’il y a une part de créativité qui est mise à profit. On fabrique, on assemble et on rêve le projet. Je crois que le Bureau de la recherche nous accompagne vraiment très bien. Ça fait une grosse différence de pouvoir compter sur leur rigueur, leur expertise et leur sens de l’éthique. C’est avec l’équipe du Bureau de la recherche que j’ai partagé mes désappointements, ma fatigue, mes doutes mais aussi mes petites euphories, qui ont été nombreuses.

                Pour en apprendre plus sur ses activités, vous pouvez aussi consulter son Portrait de chercheuse.

                Vous souhaitez vous aussi plonger dans l’aventure de la recherche? Communiquez avec Mathieu Dalvai, conseiller pédagogique au Bureau de la recherche.

                L'équipe du Bureau de la recherche